Gilles Gaillard est président des PEP 45 depuis 2018 et souhaite mener les débats sur le renouvellement du projet associatif dans une démarche de co-construction. Entretien sur sa vision et sa méthode.
Tout d’abord, c’est quoi un projet associatif ?
Gilles Gaillard : Un projet associatif c’est le document guide qui définit les axes importants de la politique de l’association. C’est un outil commun au service d’une société plus solidaire et plus inclusive. Il sera adopté pour les 5 ans à venir.
Par qui ?
G.G. : Une Assemblée Générale réunissant tous les adhérents de l’association sera convoquée pour adopter le texte et ses orientations. Je souhaite aussi que l’on construise ce nouveau projet associatif en co-construction.
Qu’est-ce que cela signifie ?
G.G. : C’est une méthode qui consiste à faire que tout projet soit le fruit d’une réflexion commune et partagée par toutes celles et tous ceux concernés par ce projet. Michel Foudriat, sociologue, définit la co-construction comme “un processus par lequel un ensemble d’acteurs différents expriment et confrontent leurs points de vue, s’engagent dans un processus d’intercompréhension de ceux-ci et cherchent à trouver un accord sur des traductions de leurs points de vue qu’ils ne jugeraient pas incompatibles entre eux”.
Comment cette co-construction se met-elle en place concrètement pour le projet associatif des PEP 45 ?
G.G. : La première étape que j’ai voulu initier a été de confier à un groupe d’administrateurs et de salariés l’élaboration d’un questionnaire. Ce dernier était à destination de toutes et tous et nous avons eu une petite centaine de réponses entre avril et juin. L’article 1 de nos statuts qui fixe les objectifs de l’Association et les actions prioritaires du projet 2018- 2022 ont été annexés pour aider à contextualiser le cadre du projet associatif. Le 15 juin dernier, avant l’Assemblée Générale des PEP 45, un temps de travail en atelier s’est tenu pour se saisir des premiers retours.
Et ensuite, quelle est la deuxième étape ?
G.G. : Dans nos établissements et services les réponses pouvaient être formulées en groupe, en Conseil de la Vie Sociale par exemple. C’était une solution intéressante pour favoriser l’expression des personnes que nous accompagnons et leurs aidants. Nous allons maintenant devoir produire ce que l’on appelle des “écrits intermédiaires”, avant d’écrire le projet en lui même. Ce temps se fera toujours en ateliers mais cette fois par territoire.
Quand interviendra l’adoption du nouveau projet associatif ?
G.G. : La dernière étape sera début 2023 pour l’adoption du texte durant un temps que je souhaite festif car je ressens un besoin prégnant dans tout le réseau des PEP de se retrouver après deux années difficiles. Je crois aussi nécessaire de faire se rencontrer les différents acteurs de nos structures.